








Comme si c’était le fait de toucher l’image qui la rendait visible. Elle passe d’un état de latence à la réalité simplement par l’action du toucher. L’image est empreinte à la fois de par sa nature d’image photographique, une empreinte lumineuse mais aussi littéralement le résultat d’un contact entre le doigt et la surface photosensible du papier photo argentique. Du bout des doigts elle se révèle. « Je ne crois que ce que je vois » se transforme ici en « je ne vois que ce que je touche ». Comme si le contact induisait la réalisation de l’image.

Ici les empreintes sont présentées sur un fond noir, dans des cadres anciens et habillées d’un passe-partout fait à la main en papier recyclé, ou d’un papier teinté à l’encre de chine. Cela créé un écrin pour chaque empreinte et souligne le côté précieux et une volonté de conservation de quelque chose de fugace.



