Une photographie chaque jour pendant dix mois. Sur pellicule argentique, en noir et blanc, et un court texte pour en parler. C’est le protocole à la base de ce projet : une photo et un texte par jour.



Le texte est surtout la pour acter la prise journalière et garder succinctement en mémoire ce qui a été photographié au cas où l’image n’existerai pas, car le procédé argentique engendre de l’aléatoire à de nombreuses étapes avant l’obtention de l’image.
L’idée d’image latente et du fossé entre le souvenir et l’image révélée
dans la chambre noire, le déjà là mais imperceptible, en suspens,
m’avait fascinée lors de la lecture de l’Acte photographique de Philippe Dubois.
Il en résulte une édition, un livret par mois. On y trouve d’abord le
texte puis on devine qu’il y a quelque chose à voir entre les pages
grâce à la reliure à la française.
Par ce biais, le regardeur/lecteur peut imaginer la photo avant de la voir, il peut déchirer ou non les pages pour y avoir accès ou simplement regarder à l’intérieur du pliage des pages.

